Une équipe de chercheurs de l’Université de Grenoble invite à s’interroger sur le caractère légitime du recours à l’expérimentation animale. Ils expliquent comment les animaux ont contribué à diverses étapes d’une étude visant à identifier des marqueurs de la maladie de Parkinson.
L’identification de ces marqueurs serait une avancée importante dans la perspective de la découverte d’un traitement pour arrêter la perte des neurones dopaminergiques. Les premiers symptômes de Parkinson n’apparaissent que lorsqu’une part importante de ces neurones a déjà disparu. Plus on diagnostiquera les patients très en amont des premiers signes visibles de la présence de la maladie, et plus on aura de chances de conserver, parce qu’on en aura préservé assez de la dégénérescence, un stock de neurones fonctionnels.
Les auteurs expliquent la nature et l’importance de la contribution des animaux à l’avancée de cette recherche, et comparent ce qu’ils ont pu établir grâce à ces modèles de la maladie de Parkinson.
Il apparaît en conclusion que le recours à des animaux est dans ce cas un facteur déterminant de l’aboutissement d’un travail qui bénéficiera indubitablement aux humains atteints par la maladie.
Les auteurs estiment important de faire connaître leurs recherches pour éclairer le grand public et lui permettre de déterminer ce qu’il est prêt à accepter ou à rejeter, et quel prix la société y mettra, dans un cas comme dans l’autre.
L’expérimentation animale est-elle encore pertinente ? L’exemple de la maladie de Parkinson, The Conversation, 28 avril 2025
Les auteurs de cet article sont Colin Deransart, Bertrand Favier, Sabrina Boulet et Véronique Coizet.