Je n’ai pu assister à la conférence qu’un chercheur du CNRS a donné à l’Alpha, la médiathèque d’Angoulême, mais il y a présenté certains de ses travaux qui portent sur le stress. François Tronche a aussi travaillé sur la maladie de Parkinson.
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De la légitimité de l’expérimentation animale pour la recherche fondamentale et clinique : le cas de l’identification de bio marqueurs de la maladie de Parkinson
Une équipe de chercheurs de l’Université de Grenoble invite à s’interroger sur le caractère légitime du recours à l’expérimentation animale. Ils expliquent comment les animaux ont contribué à diverses étapes d’une étude visant à identifier des marqueurs de la maladie de Parkinson.
L’identification de ces marqueurs serait une avancée importante dans la perspective de la découverte d’un traitement pour arrêter la perte des neurones dopaminergiques. Les premiers symptômes de Parkinson n’apparaissent que lorsqu’une part importante de ces neurones a déjà disparu. Plus on diagnostiquera les patients très en amont des premiers signes visibles de la présence de la maladie, et plus on aura de chances de conserver, parce qu’on en aura préservé assez de la dégénérescence, un stock de neurones fonctionnels.
Les auteurs expliquent la nature et l’importance de la contribution des animaux à l’avancée de cette recherche, et comparent ce qu’ils ont pu établir grâce à ces modèles de la maladie de Parkinson.
Il apparaît en conclusion que le recours à des animaux est dans ce cas un facteur déterminant de l’aboutissement d’un travail qui bénéficiera indubitablement aux humains atteints par la maladie.
Les auteurs estiment important de faire connaître leurs recherches pour éclairer le grand public et lui permettre de déterminer ce qu’il est prêt à accepter ou à rejeter, et quel prix la société y mettra, dans un cas comme dans l’autre.
L’expérimentation animale est-elle encore pertinente ? L’exemple de la maladie de Parkinson, The Conversation, 28 avril 2025
Les auteurs de cet article sont Colin Deransart, Bertrand Favier, Sabrina Boulet et Véronique Coizet.
Quelle direction prennent les recherches portant sur le traitement de la maladie de Parkinson ?
Un article de la revue médicale suisse fait le point sur les stratégies des chercheurs qui travaillent sur la maladie de Parkinson pour trouver un moyen d’en ralentir ou d’en stopper l’évolution.
Les auteurs rappellent en introduction la grande variabilité des symptômes selon les personnes atteintes qui plaide pour une prise en charge personnalisée. Ils décrivent les anomalies observées chez les personnes souffrant de la maladie et leur progression au fil de son évolution.
Les principaux axes de recherche sont ensuite abordés:
- l’immunothérapie, qui cherche à limiter la progression de la maladie de Parkinson en intervenant sur l’alpha-synucléine, cette protéine qui, chez les personnes atteintes est mal repliée et s’accumule dans les neurones où elle s’agrége en corps de Lewy ; on cherche à traiter les personnes atteintes en leur administrant des anticorps, ou en leur proposant un vaccin (qui permettra à leur organisme de fabriquer lui-même ses anticorps) ; la principale difficulté est de passer la barrière hémato-encéphalique;
- la limitation ou la diminution de la production d’alpha-synucléine défectueuse en intervenant en amont de sa synthèse par les celllules (en bloquant la production d’ARN messager qui conduit la cellule à produire l’alpha-synucléine ou en fournissant à la cellule un ARN qui interfère avec la traduction du message porté par l’ARNm et bloque de fait la production de la protéine défectueuse) ; ces travaux pourraient permettre de mettre au point des traitements ralentissant la progression de la maladie ;
- l’utilisation des analogues du GLP-1, des molécules utilisées pour traiter les patients atteints de diabète de type 2 ; ces travaux se basent sur l’hypothèse selon laquelle les récepteurs du GLP-1 dans le cerveau moduleraient la transmission des signaux nerveux et pourraient prévenir la disparition des neurones impliqués dans la production de dopamine ;
- l’intervention sur le microbiote intestinal, dans laquelle on cherche à corriger les déséquilibres du microbiote observés chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson ; des essais impliquant notamment la transplantation de bactéries (par greffes de selles) sont en cours;
- les thérapies cellulaires qui consistent à remplacer les neurones dopaminergiques détruits par des cellules souches évoluant ensuite en neurones producteurs de dopamine.
Les auteurs concluent en soulignant que le diagnostic précoce est un objectif qu’il faut poursuivre pour pouvoir, lorsqu’on aura un traitement ralentissant ou stoppant la progression de la maladie, intervenir le plus rapdement possible, avant que les dégâts ne soient trop importants.
Pesticides et Parkinson : plaidoyer dans la Charente Libre
Le quotidien charentais La Charente Libre a bien voulu me laisser donner de la voix, et ça donne une tribune à lire dans l’édition de ce vendredi 11 avril, journée mondiale de la maladie de Parkinson.
Merci de ce coup de projecteur qui permet aussi de donner de la visibilité à la proposition des cafés jeunes Parkinson, et ça, c’est un compair qui s’en est brillamment chargé.
Pesticides et maladies neurodégénératives : une tribune
Le Nouvel Obs publie aujourd’hui sur son site Web une tribune au sujet du lien probable entre l’apparition de certaines maladies, notamment les maladies neuro-dégénératives et les pesticides utilisés massivement en agriculture intensive.
Merci au Nouvel Obs de ce rappel, le 11 avril, journée mondiale de la maladie de Parkinson.
L’hebdomadaire avait déjà donné en novembre 2024 donné de la visibilité aux patients et à celles et ceux qui prennent soin de leur santé, dans un long dossier composé avec la participation de Leïla Slimani.
Glyphosate : France Parkinson prend position
L’association France Parkinson fait très clairement état de sa position quant au maintien de l’autorisation du glyphosate. L’association est contre, insistant sur le principe de précaution.
Lire le communiqué de presse d’avril 2025
Il y a eu plusieurs interventions en ce sens de Marie Fuzzati, la directrice scientifique de l’association. En parcourant ces petits cailloux qu’elle a semé, on s’aperçoit qu’elle a porté le même message l’an dernier, et l’année précédente, … etc. Comme quoi la persévérance est parfois obligatoire, parce que le Glyphosate est toujours autorisé en agriculture…
Pesticides, maladies neuro-dégénératives et principe de précaution
Stéphanie Combe, journaliste à l’hebdomadaire La Vie, a réalisé et publié un entretien au sujet de mon histoire de vie notamment en ce qui concerne la maladie de Parkinson.
Comme je le lui ai écrit lors de nos échanges pour améliorer le texte, lever les doutes et compléter ou corriger ce que j’avais mal expliqué, j’ai été surpris de sa capacité à comprendre et à restituer ce que je voulais dire. En raccrochant le téléphone après trente minutes à peine, j’avais le sentiment d’avoir été extrêmement confus et l’impression qu’il y avait des choses que mon interlocutrice voulait entendre et que je n’avais pas forcément envie de développer.
Et bien non, je trouve le résultat intéressant.
Journaliste, c’est vraiment un métier. Merci !
La stimulation cérébrale profonde, ça peut changer la vie
Roger est canadien. Il a la maladie de Parkinson et ne pouvait se déplacer qu’en fauteuil roulant. Il a bénéficié de l’implantation d’un dispositif de stimulation cérébrale profonde et peut désormais à nouveau marcher. Il raconte avec humour son parcours, du diagnostic (une claque dans la gueule) à la chirurgie.
Radio Canada/ ICI : Maladie de Parkinson : une opération qui peut changer une vie