Quelle direction prennent les recherches portant sur le traitement de la maladie de Parkinson ?

Un article de la revue médicale suisse fait le point sur les stratégies des chercheurs qui travaillent sur la maladie de Parkinson pour trouver un moyen d’en ralentir ou d’en stopper l’évolution.

Les auteurs rappellent en introduction la grande variabilité des symptômes selon les personnes atteintes qui plaide pour une prise en charge personnalisée. Ils décrivent les anomalies observées chez les personnes souffrant de la maladie et leur progression au fil de son évolution.

Les principaux axes de recherche sont ensuite abordés:

  • l’immunothérapie, qui cherche à limiter la progression de la maladie de Parkinson en intervenant sur l’alpha-synucléine, cette protéine qui, chez les personnes atteintes est mal repliée et s’accumule dans les neurones où elle s’agrége en corps de Lewy ; on cherche à traiter les personnes atteintes en leur administrant des anticorps, ou en leur proposant un vaccin (qui permettra à leur organisme de fabriquer lui-même ses anticorps) ; la principale difficulté est de passer la barrière hémato-encéphalique;
  • la limitation ou la diminution de la production d’alpha-synucléine défectueuse en intervenant en amont de sa synthèse par les celllules (en bloquant la production d’ARN messager qui conduit la cellule à produire l’alpha-synucléine ou en fournissant à la cellule un ARN qui interfère avec la traduction du message porté par l’ARNm et bloque de fait la production de la protéine défectueuse) ; ces travaux pourraient permettre de mettre au point des traitements ralentissant la progression de la maladie ;
  • l’utilisation des analogues du GLP-1, des molécules utilisées pour traiter les patients atteints de diabète de type 2 ; ces travaux se basent sur l’hypothèse selon laquelle les récepteurs du GLP-1 dans le cerveau moduleraient la transmission des signaux nerveux et pourraient prévenir la disparition des neurones impliqués dans la production de dopamine ;
  • l’intervention sur le microbiote intestinal, dans laquelle on cherche à corriger les déséquilibres du microbiote observés chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson ; des essais impliquant notamment la transplantation de bactéries (par greffes de selles) sont en cours;
  • les thérapies cellulaires qui consistent à remplacer les neurones dopaminergiques détruits par des cellules souches évoluant ensuite en neurones producteurs de dopamine.

Les auteurs concluent en soulignant que le diagnostic précoce est un objectif qu’il faut poursuivre pour pouvoir, lorsqu’on aura un traitement ralentissant ou stoppant la progression de la maladie, intervenir le plus rapdement possible, avant que les dégâts ne soient trop importants.

Consulter l’article de la revue médicale suisse.

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