Archives de catégorie : Revue de presse

Un point sur les médicaments utilisés pour traiter les symptômes de la maladie de Parkinson

Dans le quotidien du médecin du 20 mars 2025, un tour d’horizon des médicaments qui sont fréquemment utilisés pour traiter les patients souffrant de la maladie de Parkinson.

Cet article est plutôt destiné aux généralistes qui accompagnent les patients sans toujours être bien informés des traitements et des protocoles applicables, surtout s’ils sont nouveaux, mais pour le commun des mortels, comprendre le mécanisme par lequel un traitement agit plus ou moins sur les symptômes est souvent une bonne chose, ne serait-ce que pour mieux dialoguer avec le médecin ou même avec le neurologue.

Il est utile d’avoir quelques bases en pharmacologie et en biologie pour ce faire, mais c’est à la portée de tout patient curieux, je pense.

Des cellules souches pour soigner la maladie de Parkinson

Un article de Courrier International repris d’un article paru dans Nature de janvier 2025, qui évoque des essais thérapeutiques impliquant l’utilisation de cellules souches pour mettre au point un traitement curatif de la maladie de Parkinson (entre autres perspectives thérapeutiques, comme par exemple le traitement de certains cancers).

Les cellules souches sortent des labos, Courrier International du 20 mars 2025, p.36-37

Alison Abbott, Nature, Janvier 2025 – Stem cells head to the clinic: treatments for cancer, diabetes and Parkinson’s disease could soon be here

Près de 9000 km à la rame dans l’océan indien pour attirer l’attention sur la maladie de Parkinson

Un pompier anglais de 52 ans prévoit de traverser l’océan indien à la rame, entre l’ouest de l’Australie et les côtes du Kenya. Cet exploit sportif est destiné à attirer l’attention sur les personnes souffrant de la maladie de Parkinson avec demence et à récolter des fonds pour soutenir cette cause.

Son départ est prévu pour le mois de juin.

BBC : Selsey man plans 5,500-mile charity row across Indian Ocean [en], publié le 10 mars 2025

Stimulation cérébrale profonde adaptative : le dispositif Medtronic Brainsense approuvé aux États-Unis

Un dispositif de stimulation cérébrale profonde adaptatif vient d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché de l’administration aux États-Unis pour l’implantation chez les patients concernés par la maladie de Parkinson.

C’est un appareil qui perçoit les signaux émis par le cerveau qui sont liés aux mouvements, et adapte la stimulation délivrée en temps réel.

Le dispositif est fabriqué par Medtronic et ses premières phases de développement ont été financées par la fondation Michael J. Fox. Les patients déjà implantés avec un stimulateur Percept devraient pouvoir bénéficier de cette mise à jour qui pourrait améliorer les performances de la neuro stimulation dont ils bénéficient déjà.

Helen Bronte-Stewart neurologue à l’université de Stanford, Californie, explique le principe de ce dispositif de stimulation de dernière génération.

The Next Generation of DBS Is Here [en], Ask the MD (Michael J. Fox foudation), 11 mars 2025

Quand Parkinson pourrit la vie d’un agriculteur après des années d’exposition aux pesticides

Un article et un entretien d’ICI Armorique avec l’épouse d’un agriculteur qui a utilisé des produits pesticides pendant de nombreuses années avant de tomber malade. Il subit Parkinson depuis qu’il a été diagnostiqué à 41 ans. Il en a 66 aujourd’hui et il est dans la mouise, sa femme doit aller faire des ménages pour compléter sa minuscule retraite et ils demandent une prise en charge décente de cette maladie professionnelle, juste ça.

Et devinez-quoi ? Il a massivement épandu du glyphosate (Round’up)…

« Une vie gâchée par les pesticides ,  Eric Bouvet ICI Armorique, le 14 mars 2025

Guérir Parkinson les doigts dans le nez


J’ai repéré dans les archives de la Charente Libre plusieurs publications sous forme de brèves qui s’apparentent à de la publi-information comme on dirait aujourd’hui, sans toutefois que cela apparaisse clairement, au milieu des années cinquante.

Ainsi, le 22 janvier 1954, en page 2 du quotidien charentais, on peut lire ce message :

Le traitement du docteur Vidal
Epilepsie et Paralysies

Ce soir à 21 h. 25, le Docteur Frédéric Vidal, le spécialiste du Grand Sympathique de la Faculté de Médecine de Paris, parlera au micro de Radio-Internationale de Tanger (243 m. 50 oc. 49.10) sur le sujet suivant : « Les grandes maladies du système nerveux sont dues à une déficience du Grand Sympathique et peuvent être efficacement combattues si l’on traite directement la cause du mal. »
Le Docteur Vidal est le créateur de la fameuse méthode du traitement par touches nasales qui permet d’améliorer ou de guérir des maladies jusqu’ici réputées incurables comme l’asthme, le diabète, l’épilepsie, les retards chez les enfants et les paralysies.
Le Docteur Vidal dont la méthode se répand en France et à l’étranger, a créé à Tanger un centre de traitement accessible aux malades et à leur famille.
D’autre part, les malades ne pouvant se déplacer peuvent être traités à domicile par les nouveaux sérums oxygénants qui agissent également sur le Grand Sympathique en redonnant aux cellules du système nerveux l’oxygène dont elles étaient privées. Ces sérums sont particulièrement efficaces dans les maladies graves du système nerveux telles que l’épilepsie, l’hémiplégie et le Parkinson.
Le Docteur Vidal parle tous les vendredis à 21 h. 25 à  Radio-Tanger Internationale et répond aux malades qui désirent des conseils sur leur cas particulier.
Ecrivez-lui en lui décrivant votre affection, il vous enverra gratuitement une documentation sur sa méthode ainsi que des conseils pour combattre efficacement votre maladie. Ecrire au Dr Vidal, 8, rue Cujas, à Tanger. Joindre un coupon réponse.

Lire l'entrefilet dans l'archive numérisée sur le site Web des archives départementales de la Charente.


Un message semblable est inséré en avril de la même année, puis en janvier 1955 et en avril 1955.

C’est le docteur Frédéric Vidal, qualifié de « Grand maître de la sympathicothérapie » (ça ne s’invente pas) qui se prétend capable de guérir moult affections dont la maladie de Parkinson en touchant l’intérieur du nez des patients avec un petit objet métallique apparemment semblable à un cure-pipe. Il dit expliquer tous les bienfaits de sa pratique (au passage, il guérit aussi des cancers) aux patients affligés à l’occasion d’interventions radiodiffusées sur les ondes de stations étrangement lointaines. Le docteur Vidal semble d’ailleurs s’être établi à Tanger, au Maroc, un lieu de résidence qui n’est peut-être pas sans rapport avec le statut de ville internationale dont jouit jusqu’au milieu des années cinquante cette cité, et au régime fiscal favorable qui y est applicable à ceux qui souhaitent mettre à l’abri des capitaux et les faire fructifier sans crainte de voir un fonctionnaire de l’administration fiscale de la métropole, grincheux et tatillon, leur tirer les cure-pipe du nez et faire rendre gorge.

Quelques recherches sur cet original révèlent qu’il était déjà actif dans l’entre-deux guerres et fut condamné dans les années trente pour escroquerie, ayant envoyé des doublures se faire passer pour lui et exercer ses talents (contre monnaie sonnante) à plusieurs endroits en même temps, ce qui n’est possible que s’il possédait le don d’ubiquité sympathicothérapeutique… Gageons que le juge a jugé… que ce n’était vraiment pas possible et que Vidal était simplement un escroc !

Le merveilleux Dr Vidal opérait en inondant ce qu’on appelle aujourd’hui la presse quotidienne régionale de brèves dont il achetait la publication de manière massive. On repère aisément de nombreuses variantes de cette annonce en recherchant par exemple dans les entrailles de Gallica des références au Docteur Vidal et à la sympathicothérapie insérées entre 1930 et 1960 dans toutes sortes de journaux.

Cette profusion de témoignages des bienfaits de la méthode du Docteur Vidal n’aura pas échappé à celui qui prétend alors être l’inventeur de la sympathicothérapie radio-active et qui dénonce le Docteur Vidal comme imposteur dont la seule motivation serait l’appât du gain. Il s’agit du docteur Gillet, qui s’en plaint dans une lettre ouverte publiée dans plusieurs journaux au début de l’année 1938.

Après la seconde guerre mondiale, il semble que le  Docteur Vidal ait choisi de réduire sa frénésie publicitaire, et lorsqu’il se manifeste, c’est pour inviter le lecteur à écouter ses interventions à la radio et à réclamer une brochure distribuée gratuitement, qui ne semble être qu’un énième avatar de la « Santé familiale », une vraie-fausse revue créée de toutes pièces par ses soins pour diffuser sa méthode et ses produits. Car si la sympathicothérapie nécessite pour le médecin qui la pratique l’accès aux narines de son patient, les malades trop éloignés du plus proche praticien n’ont pas été oubliés : des sérums oxygénants sont proposés pour un traitement à distance. Plus surprenant, les malades d’outre-mer sont invités à prendre des nervopilules qui contiennent entre autres ingrédients de la matière grise pour soigner les affections neurologiques réputées incurables.


Tous ces bienfaits auront, on s’en doutait, rendu jaloux les médecins incapables de soulager leurs patients, qui présentent le bon Docteur Vidal comme un imposteur doublé d’un charlatan. Malgré leurs basses attaques et la duplicité des fabricants de médicaments conventionnels qui complotèrent pour discréditer la méthode merveilleuse, cette pratique consistant à introduire des objets métalliques dans le nez des patients pour soigner toutes sortes de pathologies subsiste encore aujourd’hui et est parfois dénommée « réflexologie nasale ».

On peut probablement sans prendre de gros risques la remplacer par l’introduction de persil dans les narines (procédé moins coûteux qui ne nécessite pas d’avoir un escroc à disposition et écologique, le persil étant, à la différence du cure-pipe, entièrement biodégradable).

Tout cela ne nous rendra pas le Congo.

Microplastiques, nanoplastiques et maladie de Parkinson

Dans un article publié sur le site The Conversation, une chercheuse en immunotoxicologie du CHU de Lille fait un tour d’horizon des effets suspectés ou établis des microplastiques et nanoplastiques sur la santé humaine. Les atteintes neurologiques associées à ces polluants présents dans l’environnement sont évoquées et la maladie de Parkinson est citée.